L'endométriose est une maladie chronique inflammatoire gynécologique définie par la présence en dehors de l'utérus d'un tissu semblable à la muqueuse utérine (tissu endométrial). Ces fragments sont sensibles à l'action des œstrogènes et les lésions peuvent se trouver dans le pelvis (ovaires, ligaments, rectum, vessie) mais aussi en dehors au niveau du côlon et de l'intestin. On estime que 10 à 15% des femmes en âge de procréer sont atteintes de cette maladie selon l'Organisation Mondiale de la Santé, et ce à des degrés très divers.
Cette maladie encore méconnue provoque un grand nombre de symptômes qui ne se limitent pas aux douleurs abdominales et pelviennes. On constate notamment des troubles digestifs, des troubles urinaires, une fatigue chronique, des difficultés psychologiques et des douleurs lors des rapports sexuels. Elle ne bénéficie pour l'instant d'aucun traitement curatif. Le traitement de première intention est la pilule contraceptive en continu, mais il ne soulage qu'une partie des symptômes seulement. La recommandation des professionnels de santé est donc une prise en charge globale de la maladie avec un traitement de la douleur, des séances de yoga, sophrologie, acupuncture, ostéopathie, kinésithérapie mais aussi avec la nutrition et la micronutrition.
Grossesse & endométriose : le témoignage fort de Camille Derveaux-Ringot
Malgré les difficultés engendrées par la maladie, 60 à 70% des femmes atteintes d'endométriose ne rencontreront pas de problèmes d'infertilité. Cependant, le parcours vers la grossesse peut s'avérer long et parsemé d'embûches. Pour certaines femmes, la maladie complique les essais de conception, notamment en raison de la fatigue, des douleurs et des traitements hormonaux nécessaires pour atténuer les symptômes.
Camille Derveaux-Ringot, patiente-experte diagnostiquée en 2015 après des années d'errance de diagnostic, a réussi à concilier sa maladie avec ses aspirations de maternité. Cependant, les douleurs n'ont pas totalement disparu, et les risques non plus. Elle raconte :
"La grossesse fut une nouvelle surprise vis-à-vis de mon endométriose. On m'avait dit que c'était un moment de lune de miel, de pause de la maladie. Je suis sûre que c'est le cas pour certaines femmes mais pour moi ce fut un nouveau calvaire. Certes, les hormones de grossesse ont les mêmes effets que la pilule en continu, mais je ne pouvais plus prendre mes traitements pour les douleurs neuropathiques.
A partir du 7e mois, j'ai été alitée pour une menace d'accouchement prématuré et j'ai dû avoir une prise en charge de la douleur. J'allais toutes les semaines à l'hôpital pour prendre des antalgiques spécifiques.
La douleur était telle que nous avons même cru à un calcul rénal, mais non, ce n'était «que l'endo». L'équipe de la maternité a aussi insisté pour que j'ai une prise en charge psychologique tellement les douleurs étaient fortes.
Finalement, mon accouchement fut déclenché pour mettre fin à ces douleurs. J'ai trouvé que la douleur de l'accouchement était minime par rapport à ce que j'avais vécu. J'ai vécu une réelle délivrance. Aujourd'hui je crois que je reste encore traumatisée de ce que j'ai pu vivre comme douleurs avec la grossesse.
Mon post-partum fut beaucoup plus doux que je l'avais imaginé, grâce notamment aux exercices de yoga, de respiration et aux micronutriments. Grâce au PEA et à la Rhodiole contenus dans notre produit «Règles Douloureuses», j'ai pu atténuer les douleurs des tranchées et soutenir mon équilibre émotionnel.»
Suivez l’actualité dans le domaine de la mise ne place de partenariat patient – professionnel, découvrez les news dédiées aux patients experts et aux personnes engagées dans le développement du partenariat patient – professionnel de santé